Cécilia, de Jackie ... à Joséphine de Beauharnais
Inspirée par une ultime réflexion de Toréador en début de semaine, j'ai poursuivi mon cheminement personnel et mes recherches pour déterminer à qui Cécilia pouvait-elle être comparée, en tant qu'héroïne dramatico-politique.
Souvent rapprochée de Jackie Kennedy, pour les parallèles qui sont souvent faits entre Nicolas et John, à cause de sa place dite prépondérante auprès du Président, grâce aussi à son élégance "naturelle" ...
En ces temps de commémoration du 10è anniversaire de sa mort, parfois associée à Lady Di, quand on évoque son mariage malheureux, ses désirs de sortir du carcan de la monarchie ...
Mais en fait, terriblement ressemblante à Joséphine de Beauharnais, l'épouse de Napoléon, répudiée pour ne pouvoir donner la vie ... Toréador terminait ainsi son article, "placage dangereux" dont je vous conseille la lecture : "On saura tous que Cécilia (...) c'était Joséphine de Beauharnais, l'amour des temps heureux qui se brisa sur l'écueil du pouvoir..."
Frappée comme souvent par ce que je pressentais de la justesse du propos, j'ai fait quelques recherches sur Joséphine ... et là :
- bien sûr on a tous entendu parler pendant la campagne électorale de "Sarkoléon" ... On entre donc tout de suite dans le vif du sujet
- Cécilia a déjà été mariée, tout comme Joséphine et elle est comme elle mère de 2 enfants d'une première union
- la vie du couple Napoléon-Joséphine est dite "orageuse" ... en cause, les infidélités chroniques de Joséphine, qui alternent celles de Napoléon ... sans plus de commentaire
- Joséphine était réputée pour son élégance et sa coquetterie, elle possédait des centaines de robes ... Las, le Prada n'existait pas encore ...
- Joséphine ne souhaitait pas que Napoléon devienne empereur, elle le supplia même de renoncer : "Je t'en prie, Napoléon, ne te fais pas roi !" ... on ne peut s'empêcher de se rappeler que Cécilia ne vint pas voter pour le second tour de l'élection présidentielle, marquant ainsi sa désapprobation personnelle de la voie qu'empruntait son époux ...
- pour finir, elle fut répudiée pour sa stérilité, ce qui n'est pas le cas de Cécilia bien sûr ...
- certainement, comme Joséphine, conservera-t-elle son importance aux yeux de son précédent époux et continuera-t-elle à bénéficier de ses largesses ...
La première dame de France ne pouvait l'être "à temps choisi", elle aurait dû demeurer sous les feux de caméras, et malheureusement certainement sous le microscope des journalistes et commentateurs divers ... et son humeur peut-être fantasque n'était pas prête à se plier à ces exigences-là ...
Certainement aussi l'amour est-il le maître-mot de cette histoire de couple, un amour que tous deux auraient souhaité triomphant, pour lequel ils ont fait des erreurs, des efforts, pour lequel ils ont pardonné, pour lequel ils ont tout tenté, parfois au mépris de ce que certains appellent "dignité", mais que connaît-on de l'amour des autres ... Finalement, le désir de liberté et d'affranchissement aura été le plus fort.
Ce soir je pense à cette jument qui arracha les rênes des mains de son cavalier et qui s'enfuit encore, crinière au vent ...
J'ai une certaine admiration pour Cécilia Ciganer-Albeniz, je l'avoue.
NDR : plutôt que de glauser sur la coincidence de la date de l'annonce du divorce avec celle de la grève, revenons au sérieux et à la réalité du monde qui nous entoure : le chef de l'Etat partait à l'étranger aujourd'hui, c'est donc tout naturellement maintenant que cette annonce devait être faite, afin qu'il ne puisse être mis en situation de répondre le jour-même à des questions de journalistes. A l'étranger, aujourd'hui, on ne lui a rien demandé. C'est tout. Il faut vraiment être de mauvaise foi ou complètement idiot pour ne pas comprendre cela.