Quelques bonnes phrases d'Eric Besson sur Ségolène Royal

Publié le par Emmanuelle Colombani

"Elle aime la France, elle est patriote, elle est cocardière, elle célèbre Jeanne d'Arc, tout ce que vous voulez, et elle ne triche pas. Elle s'imagine vraiment en mère de tous les Français ! Mais cet amour de la Patrie n'a aucun sens s'il est une proclamation magnifique et désincarnée ! L'incompétence, l'incapacité à s'opposer, à tenir une position, ce refus permanent de déplaire qui l'anime, la conduisent à tout galvauder."

"Si elle a vraiment cru que le budget de l'Etat pouvait être "participatif", alors sa naïveté est confondante et inquiétante, si elle arrive au pouvoir. Si elle n'y croit pas, mais entretient des gens dans l'illusion qu'ils sont des inventeurs de programme, alors, c'et son cynisme qui est révoltant. La gestion de l'Etat ne relève pas de l'autogestion. Que les gens nous disent : "j'en ai marre de la précarité", ça, il faut l'écouter et ne plus jamais gouverner en l'ayant oublié. Mais leur dire qu'ils vont nous donner les solutions que nous allons mettre en oeuvre pour lutter contre la précarité, c'est de la démagogie à l'état pur. Et là est le scandale pour un parti de gauche."

"Le programme de Ségolène Royal s'invente au fur et à mesure qu'elle avance dans la campagne. Mais pas parce qu'il viendrait du peuple, de son irremplaçable expérience. Parce qu'elle-même organise le flou et les changements de pied. Ce qui est solide a été concocté par des experts, par des politiques, par l'entourage de la candidate ..."

"Si elle gagne, je plains son Premier ministre. Il devra appliquer une politique imprécise, sous l'égide d'une Présidente invitant au culte de la personnalité, tournant le dos à toute l'histoire de la gauche progressiste ... Je ne sais pas où cela mènera. Je pense qu'on est sur une pente très dangereuse pour la France, si elle gagne".

"Si elle perd, le PS aura abandonné ses principes et son identité pour une illusion, sera une nouvelle fois en crise majeure. J'en serai triste, au moins pour tous les militants, que j'aime et que je respecte, et pour tous ceux qui placent leurs espoirs dans le Parti. Mais je préfère voir le PS obligé d'opérer enfin sa mue et devenir un parti réformiste assumé, plutôt que de risquer l'embolie de mon pays. La France ne peut s'offrir le luxe de cinq ans d'errements et d'immobilisme. Elle ne s'en remettrait pas."

 

Publié dans Rediffusion de l'été

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