Jacques Vergès défenseur de Khieu Samphan

Avant même son arrestation, Jacques Vergès s'était déclaré défenseur de Khieu Samphan, ancien dictateur Khmer Rouge. Il l'a confirmé hier au Cambodge, auprès du Tribunal chargé de juger les Khmers, après l'arrestation de l'ancien chef d'Etat.

Ils sont tous deux de vieux amis, se sont connus à Paris dans les années 50 et fréquentaient les mêmes milieux marxistes.

Jacques Vergès, qui n'en est pas à une provcation près, a parlé d'un homme "bienveillant", qui devrait plaider bien entendu non coupable de l'entreprise délibérée de faire périr le peuple cambodgien de faim et d'extermination programmée et massive. Khieu Samphan lui-même parlait dans un de ses livres de sa "grande naïveté", seule chose qui pouvait réellement lui être reprochée.

Il rejoindra les 4 autres dirigeants encore vivants, dont certains dépassent les 80 ans, déjà inculpés de crime contre l'humanité. Pol Pot quant à lui était décédé en 1998 sans jamais avoir été jugé.

Quelques précisions sur la "bienveillance" naturelle de Khieu Samphan et de ses compagnons de lutte : 2 millions de morts à leur crédit, élimination systématique de tout opposant, travail forcé.