Les propositions de Martin Hirsch pour remplacer les franchises médicales
Conformément à ce qu'on pouvait attendre de lui, et à ce qu'il avait annoncé, Martin Hirsch, Haut Secrétaire aux solidarités actives, participe aux projets gouvernementaux en faisant entendre la voix de l'ouverture.
Pour contrer le projet de franchises médicales prévu par Nicolas Sarkozy, il formule d'autres propositions.
Il a transmis au gouvernement une "Contribution aux réflexions sur l'assurance maladie" et fait notamment la proposition suivante : le non remboursement de la première journée des arrêts de travail, ce qui permettrait une économie de 180 millions d'euros. Il a indiqué que ce dispositif pourrait se coupler de l'obligation faite à l'employeur d'accepter de considérer ce jour non pris en charge par l'assurance maladie comme un jour de RTT, afin que l'employé puisse le cas échéant ne pas être pénalisé sur son salaire.
Copiant en cela des mesures identiques déjà mises en vigueur dans certains pays (Canada notamment), il a également proposé l'instauration d'une "taxe nutritionnelle" sur des aliments considérés comme non satisfaisants pour la santé : boissons sucrées, boisson gazéifiées, encas sucrés et salés. Cette taxe pourrait rapporter jusqu'à un milliard d'euros. Sans compter les économies réalisées par l'assurance maladie par ricochet.
Se fondant sur la bouclier fiscal cher au Président de la République, il a également appelé de ses voeux l'instauration d'un "bouclier sanitaire", qui certifierait que le patient ne pourrait voir à sa charge plus qu'un pourcentage pouvant aller selon sa proposition de 3 à 5% de son revenu brut. Ce qui rendrait la mesure plus égalitaire.
Toutes ces propositions, dont certaines sont déjà à l'étude dans les ministères concernés, prouvent qu'on peut avoir été nommé au titre de l'ouverture et ne pas perdre sa liberté de parole ni d'action.
Bravo Martin Hirsch !