Lisez vite le livre de Ron l'infirmer : La chambre d'Albert Camus et autres nouvelles
Il y a quelques semaines, je vous conseillais de visiter le blog de Ron l'Infirmier ... (ici)
Maintenant je vous conjure de lire son livre : vous vous le faites prêter, vous l'achetez, neuf ou d'occasion, voire vous le volez, mais LISEZ-LE.
3 heures de lecture plus tard, vous ne serez plus le même. Ou la même. Définitivement.
Ce livre dépasse ce que les mots peuvent exprimer. Tout ce qui peut être dit l'est déjà, par lui, à l'intérieur.
Ce livre est d'utilité publique. Il DOIT être lu par la Ministre de la Santé, comme par tous les personnels administratifs qui oeuvrent dans le domaine de la santé publique, fussent-ils des acteurs privés. Il doit être étudié par tous les élèves de l'ENA, surtout par eux, et par ceux de Polytechnique, aussi, tant qu'à faire.
On se plait à espérer parfois que l'auteur fabule, qu'il écrit en fait un roman, mais on sait pourtant au fond de nous que TOUT ce qu'il écrit est vrai, même si on refuse de le voir, voire de le savoir, pire de seulement l'imaginer.
Ce livre nous montre ce que le corps humain peut offrir de pire, comment il peut nous desservir, nous asservir ... Ce livre nous montre aussi souvent malheureusement ce que l'âme humaine permet de plus sale, de plus vil. Ce livre montre à quel point le métier de soignant, à quelque niveau que ce soit, DOIT être une vocation, voire un sacerdoce (c'est d'ailleurs un mot que l'auteur emploie).
Ce livre montre que les capacités intellectuelles et techniques pour excercer ces métiers sont tout à fait insuffisantes pour y faire preuve de toutes les qualités requises. Il nous rappelle à quel point l'humanité doit être présente, toujours. Et à quel point c'est une qualité intrinsèque qu'on possède ou pas. Le nombre d'années d'études n'y fait pas grand chose. Le poste occupé non plus.
Ce livre nous renvoie à tout ce que nous, plus ou moins vivants et plus ou moins en bonne santé, refusons absolument de voir, de côtoyer : la maladie, la déchéance, bien pire que la mort-même.
Je sais des personnes qui me lisent, qui, bien plus courageuses que moi, affrontent chaque semaine cette réalité. Ce livre est fait aussi pour elles.
Ron l'Infirmier est mon "11 septembre".