Les aveux de Ségolène
Toujours à la pointe de "l'humour" elle aussi, Ségolène Royal, pour s'extirper de sa campagne électorale ratée qu'elle ne se résigne toujours pas à appeler "défaite", met en oeuvre une curieuse politique de communication, qui consiste à se dénigrer tout de suite, en espérant que ce dénigrement pèsera durablement sur d'autres qu'elles, ceux, qui, eux, n'auront pas avoué ...
On reconnaît bien là les restes d'une éducation catholico-puritaine bon teint qu'elle ne peut renier : faute à moitié avouée est à demi pardonnée !
En indiquant qu'elle ne croyait pas elle-même dans les mesures phares qui avaient le plus popularisé sa campagne électorale, et qui lui avait rallié, certes de très mauvaise grâce, les voix les plus à gauche du PS, soit LA GENERALISATION DES 35 HEURES et le SMIC à 1500 EUROS, Ségolène Royal cherche donc à rejeter la faute de la non victoire sur les Strauss Kahn et autres Fabius qui l'auraient entraînée dans ce coupe-gorge.
Deux commentaires suffiront :
- qu'est-ce qui lui serait bien resté sans ces deux mesures : l'ordre juste, les militaires dans les écoles, les internats forcés, les flics qui s'auto-raccompagnent ... et un bon nombre de propositions qu'on retrouvait ET chez Sarkozy ET chez Bayrou,
- c'est peut-être pour cette raison, alors, qu'elle avait l'air si peu convaincue ... et qu'elle était si peu convaincante, dans ses meetings ?
Je ne dirai plus qu'une chose : une femme porteuse de tant de convictions, ça force l'admiration, non ?