Higelin, Izia, une histoire de famille

Publié le par EC

Il y a juste deux ans, Jacques Higelin sortait son dernier album, Amor Doloroso ... Qu'on se rassure il est actuellement en studio pour enregistrer le suivant ... le 18ème  !

 

Sur cet album, j'avais indiqué à l'époque que ma chanson préférée était celle qui avait écrite pour sa dernière fille "Je t'aime telle", des mots qui comptent sans doute parmi les plus beaux que j'aie pu entendre d'un parent à son enfant, chant d'amour d'un père qui voit partir en toute sérénité sa fille vers son avenir ...

 

Parce que j'avais alors écouté Jacques Higelin parler de sa fille, je savais qu'elle s'appelait Izia et qu'elle chantait ...


Alors lorsqu'il y a quelques mois Izia s'est mise à transpercer la scène rock, j'ai bien sûr gardé à l'esprit qu'elle était fille de Jacques ...


Je l'ai vue dans un duo avec Iggy Pop sur un de mes titres préférés de son dernier album  Préliminaires, Nice to be dead, un des plus "Bowiens" :

 

Puis, jeudi dernier, le hasard a voulu que Mandor me donne à lire l'interview qu'il venait de réaliser d'Izia  ...

 

C'est à la fin de cet article que je découvrais aussi le lien vers l''entretien croisé accordé par Jacques et Izia à Télérama, Higelin père-fille, mode d'emploi ...  Des mots touchants, émouvants, une sorte d'idéal universel ...

 

Petit extrait :

 

[...]

Avoir un père avec une telle personnalité, est-ce que ça oblige à développer la sienne pour exister ?

I. : Franchement, je n'ai jamais eu à me battre pour exister. Au contraire : Jacques m'a poussée à développer mon originalité et mes sens artistiques. Parfois, sur le chemin de l'école, on décidait de changer de direction en une seconde et on partait tous les deux, n'importe où, on improvisait, on passait la journée à délirer. En fait, mon père m'a appris la liberté.

 

J.H. : J'entendais l'autre jour une interview de Juliette Gréco, qui disait une chose magnifique : « C'est l'enfant qui dirige en moi, plus que jamais. Cette enfant que j'étais et que je n'ai pas abandonnée, elle ne fait pas de cadeaux. Quand les choses la passionnent, elle le dit ; quand elles l'ennuient, elle le dit aussi. » C'est peut-être cela, « l'enfance de l'art » : la curiosité, le plaisir, le désir... Tout ce qu'on veut nous désapprendre à l'école en nous disant : allez, c'est fini, assez rigolé. Mais on ne rigole jamais assez.

 

Selon vous, à quoi ça sert, un artiste ?

I. : D'abord, il ne faut pas oublier que c'est une activité hyper égoïste : je chante parce que j'aime ça, c'est la base de tout. Ensuite, le public reçoit ce qui émane de toi, c'est pourquoi j'ai en horreur ce culte de la banalité dont on parlait tout à l'heure. Je veux transmettre de la combativité et de l'énergie, pas de l'ordinaire. A la fin des concerts, des gens viennent me voir en disant : « Je me sens bien, j'ai envie de faire la fête », et c'est exactement ce que je veux insuffler.

 

J.H. : En fait, l'artiste est un révélateur, un déclencheur. Le contrepoint à tout ce qui est enfermé, rétracté chez les autres. L'artiste est un moteur. Ça oblige à la rigueur, sinon on peut vite céder à la facilité, voire à la manipulation du public. A un moment de mon parcours, j'ai senti que c'était un danger. Tout dépend de toi, de ce que tu fais de ton rapport au public et de l'emprise que tu peux éventuellement avoir sur lui. Moi, j'ai juste envie de voir les gens heureux et de faire passer une pensée vivante.

[...]


Izia dans la meilleure émission musicale de la télé, celle de Manu Katché, One Shot Not, Back in Town :

 

 

Et parce que je viens de redécouvrir cette chanson, "Parc Montsouris", de Jacques, donnée par le site d'écoute légale "MusicMe" sous le titre erroné de "Ballade pour Izia" (bande de nuls va !), ce bijou, là :

 

Et parce qu'elle est si belle, la vraie "Ballade pour Izia"

 


Publié dans Musique

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