Quelques lignes de Jean-Louis Fournier ...
... dans "Il a jamais tué personne, mon papa" (1998)
Pour moi, Jean-Louis Fournier, c'était La Noiraude, Antivol, La minute de Monsieur Cyclopède ... Des souvenirs de mon enfance.
... jamais vraiment fait le rapprochement avec l'auteur. Jusqu'à ce qu'une amie me signale ses livres et l'importance que l'homme avait pour elle, qui l'avait rencontré dans son collège d'Arras ou ses environs.
Alors, hier après-midi j'ai acheté entre autres "Il a jamais tué personne, mon papa". Et hier soir, je l'ai lu.
Quelques petites phrases ...
"Un matin très tôt, maman est venue dans ma chambre, elle m'a dit : "Je crois que ton père set mort". Je me souviens, j'ai dit : "Encore ..." Je voulais pas me lever, j'étais fatigué, et je me suis enfoncé sous mes draps. Je l'avais vu déjà tellement de fois ivre mort, qu'entre un ivre mort et un vrai mort, je ne voyais pas la différence."
""Un philanthrope nous quitte". Je savais que mon papa était docteur, je ne savais pas qu'il était philanthrope. J'ai été regarder dans le dictionnaire. Ca voulait dire : "Personne qui est portée à aimer tous les hommes". Peut-être que j'étais pas encore un homme ?"
"Le jour de l'enterrement de papa, il faisait mauvais temps. Tout le monde était triste, surtout ses clients. Il y en avait beaucoup qui pleuraient. Nous, la famille, on pleurait pas. On n'avait pas eu la chance d'être ses clients".